Les Entreprises en PACA : Bilan 2020 - Perspectives 2021 (Banque de France)
[06/03/2021]
Pour 2021, les perspectives demeurent encourageantes dans l’ensemble des secteurs sans toutefois espérer retrouver le niveau d’avant crise (extrait)Contexte national : la France face à la crise de la COVID-19
La pandémie de Covid-19 s’est accompagnée d’une crise économique d’une ampleur considérable. Les mesures sanitaires mises en oeuvre pour lutter contre la propagation du virus ont pesé sur l’activité mondiale, qui a reculé de 3,5% sur l’ensemble de l’année 2020 par rapport à 2019 selon le FMI. Le PIB de la zone euro a enregistré un repli plus prononcé encore, de 6,8%.
En France, le premier confinement, du 17 mars au 10 mai, a engendré une baisse brutale de l’activité. Le PIB a ainsi chuté de 5,9% au premier trimestre, puis de 13,7% au deuxième trimestre. Après avoir rebondi de 18,5% au troisième trimestre, le PIB a de nouveau chuté au quatrième trimestre sous l’effet du second confinement (du 30 octobre au 15 décembre), mais de manière plus contenue (-1,3%). Ainsi, au dernier trimestre de 2020, le PIB s’est établi 5,0% sous son niveau du dernier trimestre de 2019. Selon le Point de conjoncture publié par la Banque de France, la quasi-totalité des secteurs de l’économie ont été touchés, mais de manière inégale. L’industrie et le bâtiment ont surtout vu leur activité chuter lors du premier confinement, même si certains secteurs, tels que l’automobile ou plus encore l’aéronautique et les autres transports, présentaient toujours des niveaux d’activité très dégradés fin 2020. Les commerces et les services à la personne (notamment l’hôtellerie, la restauration et les activités culturelles et de loisir) ont été particulièrement touchés.
Au final, l’économie française a connu en 2020 sa plus forte récession depuis la seconde guerre mondiale, avec une chute du PIB de 8,3% sur l’ensemble de l’année. L’inflation a ralenti, avec une croissance annuelle de l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé passant de 1,2% en 2019 à 0,5% en 2020.
Les projections macroéconomiques publiées par la Banque de France en décembre 2020 sont entourées d’une incertitude particulièrement élevée, dans la mesure où les développements macroéconomiques resteront dépendants de l’évolution des conditions sanitaires. Le scénario central, fondé sur l’hypothèse que l’épidémie ne s’aggraverait pas davantage et que le déploiement généralisé de vaccins ne serait pleinement effectif que vers fin 2021, suppose une croissance du PIB de 5% en 2021, 5% en 2022 et 2% en 2023. Des scénarios alternatifs présentent une croissance du PIB plus élevée (+7% en 2021) ou au contraire plus faible (-1% en 2021) selon les hypothèses retenues pour les conditions sanitaires.
Dans le scénario central, le taux de chômage s’accroitrait en 2021, à 10,7% après 8,5% en 2020, avant de refluer les années suivantes, à 9,5% en 2022 et 8,9% en 2023. L’inflation ne se redresserait que progressivement, avec une hausse de l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé de 0,5% en 2021, comme en 2020, puis de 0,8% en 2022 et de 1,0% en 2023.