AUDIENCE DE CESSION DEVANT LE TRIBUNAL JUDICIAIRE D'AVIGNON : API 84 - NEXTECH (article de La Marseillaise du 04/11/2024 sous la plume de Florent de Corbier)
[06/11/2024]
Nouveau délai pour la reprise de Nextech : le cabinet SROGOSZ aux côtés des représentants des salariés qui ont présenté une offre de reprise en créant une SCOPLe temps presse et devient long
pour les 250 apprentis inscrits
au centre de formation
Nextech et la plus de cinquantaine
de salariés qui en dépendent. Placée
en redressement judiciaire en août,
après de graves dysfonctionnements
financiers et de gouvernance
(notre édition du 4 mai), l’école voit
se disputer depuis plus de deux
mois quatre candidats à sa reprise.
Après deux renvois, le tribunal
d’Avignon a étudié le fond du dossier
lors d’une audience le 18 octobre,
à l’issue de laquelle le rapporteur
public s’était prononcé pour
l’offre de la chambre de commerce
et d’industrie de Vaucluse (CCI 84).
Mise en délibéré, la décision était
attendue pour ce lundi.
Il faudra pourtant patienter encore
une quinzaine de jours pour
connaître le nouveau propriétaire
de Nextech. Le 22 octobre, le tribunal
a ordonné la réouverture des
débats avec une nouvelle audience
prévue ce mercredi matin. La cause
de ce énième rebondissement ?
Lors de la précédente audience, la
CCI a en direct amélioré son offre
de 150 000 euros sur des sommes à
verser aux opérateurs de compétences,
Opco dans le jargon de la
formation professionnelle, les organismes
qui s’assurent du financement
des contrats d’apprentissage.
Une nouvelle enchère pour
se caler au niveau de l’offre de reprise
concurrente la plus sérieuse,
portée par Erudis formation, un
autre centre de formation avignonnais.
Ce candidat a donc déposé un
recours, estimant que les offres
initiales étaient par conséquent
caduques et que cela nécessitait
un nouvel examen. Un recours accepté
par le tribunal. De quoi redistribuer
totalement les cartes ?
Lors de l’audience du 18 octobre,
l’administrateur judiciaire avait
parlé de « deux très belles offres
[Erudis et CCI] », se montrant toutefois
« indécis » dans son choix car
Erudis avait demandé un délai supplémentaire
pour valider des garanties
financières. Le procureur
s’était lui prononcé pour l’offre de
la CCI, aux « reins plus solides ».
Du côté des salariés, dont certains
portaient une offre de reprise sous
la forme d’une Scop – qui sera encore
défendue mercredi –, on se
montre « satisfait » du contenu des
deux offres qui reprennent la quasi-
totalité des salariés.
Florent de Corbier